Diagnostique des inflammasomopathies
Dans le cadre d'une approche allant de la paillasse au chevet du patient, nous exploitons nos découvertes sur l'inflammasome pyrine pour mettre au point un test fonctionnel rapide permettant de diagnostiquer la fièvre méditerranéenne familiale (FMF). La pyroptose, la mort cellulaire inflammatoire rapide associée à l'activation de l'inflammasome, peut être suivie et mesurée comme un indicateur de l'activation de l'inflammasome et utilisée pour mettre en évidence une dérégulation de l'inflammasome telle que celle observée chez les patients atteints de FMF.
Nous démontrons la validité de cette approche dans un article récent: Lire ici :Fast diagnostic test for familial Mediterranean fever based on a kinase inhibitor
Un autre défi dans le domaine des maladies rares est de pouvoir prédire la pathogénicité d'un variant génique donnée. MEFV est le gène codant la pyrine, qui est muté chez les patients atteints de FMF. 385 variants différents de MEFV ont été identifiés chez les patients (Infevers) et pour la plupart d'entre elles, on ne sait pas si les mutations correspondantes sont pathogènes (c'est-à-dire qu'elles causent la maladie) ou des polymorphismes bénins. Nous développons de nouvelles techniques pour caractériser fonctionnellement les variants de gènes dans le MEFV mais aussi dans plusieurs autres gènes impliqués dans les maladies auto-inflammatoires.
En parrallèle de ces approches in cellulo, nous développons des approches in silico en collaboration avec le laboratoire du Pr Alessandra Carbone pour prédire à large échelle la pathogénicité des mutations dans MEFV.
L'ensemble de ces approches translationnelles a pour but de développer la médecine personalisée dans le contexte du développement du séquencage massif des génomes et de diminuer l'errance diagnostique qui reste un problème important dans les maladies rares.