Bactériémie / Endocardite

F. Vandenesch, PU-PH, en étroite collaboration avec P. Verhoeven, PU-PH-GIMAP

Les Hospices Civils de Lyon recrutent en moyenne 120 cas d’endocardite infectieuse (EI) avérée par an, inclus dans la base nationale « Endocardite Infectieuse » centralisée à Nancy. Cette base rassemble des données cliniques détaillées ainsi que les souches bactériennes correspondantes, notamment les staphylocoques, qui sont conservées au CNR Staph. Ce matériel clinico-biologique est utilisé pour tester des hypothèses d'association entre les données cliniques et les caractéristiques biologiques des souches. Une des questions que nous explorons est l'existence de facteurs bactériens spécifiques aux complications emboliques observées chez certains patients. Le protéome d’une centaine de souches de S. aureus associées à des événements emboliques, ainsi que celui de souches témoins sans embolies, sont analysées par protéomique ciblée afin de déterminer si le niveau d’expression de certains facteurs est associé à un phénotype clinique. Les facteurs candidats sont testés avec des souches mutantes (KO) dans divers modèles cellulaires (interactions avec cellules endothéliales et polynucléaires, Stéphane Pont), ainsi que dans des modèles animaux (modèle d’endocardite chez le lapin avec évaluation des embolies par IRM, collaboration avec Jose Miro à Barcelone). Par ailleurs, la cohorte du RHU IDBIORIV est utilisée pour étudier les associations entre souches, réponse de l’hôte et complications / sévérité (cf. axe translationnel).