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Le vrai coût écologique d'un e-mail

Le courriel est devenu un moyen de communication incontournable, il a des tas de vertus : Rapide, pratique, efficace... . Mais contribue-t-il beaucoup à nos émissions de gaz à effet de serre ?

Calculer les émissions qu'il représente en équivalent CO2 (CO2e) n'est pas une tâche facile. Il faut pour cela englober tout le cycle de vie de cette communication informatique, car son impact environnemental dépend du terminal sur lequel il a été créé, la messagerie par laquelle il est expédié, la quantité d'informations qu'il contient (de l'objet à la signature, pièces jointes comprises) et le temps qu'il faut à son destinataire pour le lire en passant par les infrastructures qui le font circuler et qui le stockent. C'est complexe, mais pas impossible pour des spécialistes et les dernières estimations prédisent que les émissions de CO2e d'un courriel varient globalement entre 0,03 et 26 grammes (une fourchette large qui va d'un courriel simple à un message assez lourd qui a demandé 10 minutes d'écriture envoyé à 100 destinataires). Il ressort des analyses que l'empreinte carbone du terminal — ordinateur ou smartphone — a une importance prépondérante dans ces émissions car il est estimé que 69% du CO2 sont imputables à la fabrication de l'ordinateur qui a servi à l'écriture, 23% à celui qui a servi à la lecture. Les consommations d'énergie pendant l'écriture (5%) et la lecture (2%), les transferts de données sur le réseau (0,5%) et le stockage du courriel (0,5%) ont une incidence minime. La conclusion principale de ceci est que comme dans la majorité des cas, la vraie sobriété est dans la réduction de la manufacture de biens et produits neufs, donc pour réduire l'impact environnemental d'un courriel, il faut allonger la durée de vie des ordinateurs et des smartphones !

Dans ce contexte, s'attaquer aux courriels pour réduire notre empreinte carbone n'est pas une priorité absolue. Cependant, si 400 milliards de courriels seront envoyés en 2025 comme le prédisent les statistiques, des habitudes de sobriété peuvent être adoptées pour réduire l'impact de ces messages.

  1. Un courriel qui n'est pas envoyé ne peut pas polluer. Nous pouvons tempérer notre recours systématique au courriel. La communication en direct avec son voisin de bureau est souvent plus efficace et tellement plus « humaine ». De même, "répondre à tous" n'est souvent pas utile et peut s'apparenter à du spam.
  2. Nous pouvons éviter de trop « charger » les courriels (c'est facile : compression des pièces jointes, signatures sans fioriture - Bien sûr ne pas mettre de signature ou logo en pièces attachées-, supprimer les historiques intégrés aux longs échanges de courriels, privilégier le format texte plutôt que le formatage HTML).
  3. Se désabonner de toutes les listes de diffusion inutiles.
  4. Supprimer ses vieux courriels, ça ne peut pas faire de mal, ça libère de la place mais c'est plus émetteur que de les oublier. Cependant, plus il y a de courriels à stocker, plus il faut de data-centers, et donc plus il faut d'énergie pour les refroidir et les alimenter !