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L’autophagie, un rôle clé dans la physiopathologie de la maladie de Crohn

Dans une nouvelle étude parue dans la revue Autophagy, des chercheurs du CIRI ont montré pour la première fois que, chez des patients atteints de la maladie de Crohn, l'expression de variants de gènes autophagiques affecte fortement la dynamique autophagique, appelée flux autophagique.

La maladie de Crohn est une pathologie inflammatoire chronique de l’intestin qui touche plusieurs millions de personnes dans le monde, avec une incidence accrue dans les pays développés et nouvellement industrialisés. Cette maladie se caractérise par une alternance de périodes de poussées-rémissions, la survenue de complications et le développement de résistances aux traitements. L’ensemble de ces évènements restent imprévisibles ce qui nécessite une bien meilleure compréhension des éléments cellulaires et moléculaires liés à cette pathologie dans l’espoir d’améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des patients.

Des études génomiques ont permis d’identifier de nombreux allèles à risque et en particulier en lien avec une fonction cellulaire indispensable à toute cellule de l’organisme, l’autophagie. Elle joue un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre et des fonctionnalités des cellules de l’organisme (homéostasie cellulaire). Il s’agit aussi d’un élément central de la réponse immunitaire, en permettant par exemple la dégradation de microorganismes intracellulaires, ou encore en régulant l’intensité de réponses inflammatoires.

Néanmoins, malgré l’identification de ces allèles à risque, aucune donnée n’a jamais réellement démontré une incidence du polymorphisme de gènes autophagiques à risque sur l’activité autophagique chez des patients Crohn.

Pour répondre à cette question, des chercheuses et chercheurs au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI – Inserm/UCBL/CNRS/ENS de Lyon) ont développé une nouvelle approche. En mesurant avec précision les propriétés dynamiques du flux autophagique dans des cellules de patients atteints de la maladie de Crohn, ils ont identifié pour la première fois un défaut du flux autophagique chez les patients exprimant un polymorphisme touchant un gène de l’autophagie.

« Chez ces patients, le niveau d’autophagie est réduit, ainsi que la vitesse à laquelle les éléments cytosoliques sont dégradés », explique Aurore Rozières (Maîtresse de Conférences à l’UCBL) qui a dirigé ces travaux.

Cette étude, publiée dans Autophagy, est la première à caractériser le flux autophagique à partir de cellules de patients et ouvre ainsi d’importantes perspectives pour la compréhension de la maladie de Crohn et l’identification possible de nouvelles cibles moléculaires de diagnostic et/ou de futurs traitements.

 

Crédits : Mathieu Martin - Université Claude Bernard Lyon 1

 

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